Ces quelques lignes aimeraient ranimer la bonne conscience et le sentiment d'humanisme qui en chacun et chacune d'entre nous sommeillent. Car il s'agit d'une problématique récurrente: l'accessibilité pour les personnes handicapées aux lieux où elles ont, comme les valides, toute légitimité de se rendre soit pour le travail, soit pour les vacances, ou encore pour des achats ou des soins.
Nul n'ignore que la situation d'handicap constant est déjà compliquée en elle même. C'est donc à nous, gens valides de faciliter le quotidien des personnes affectées.
En ce qui concerne le camping Europe, dont je suis le gérant, à Argeles sur mer dans les pyrène oriental , ma structure est détentrice du label Tourisme et Handicaps et ce depuis le 7 juillet 2000, moyennent finances (un paradoxe!).
Cette labellisation est le fruit d'une démarche volontaire juridiquement encadrée et pourtant, longue et complexe. Qu'on en juge:
J'ai dû - m'adresser au délégué du Languedoc Roussillon du tourisme.
- me diriger ver la mission locale en charge de la mise en oeuvre de la procédure de labellisation
- faire établir un diagnostique par des évaluateurs qui apprécieront le degré d'accessibilité du site à tous genres d'handicapé(e)s et selon des critères nationaux,
- me soumettre à l'avis d'une commission régionale sur la labellisation de mes équipements.
- enfin signer avec l'Association Tourisme et Handicaps la charte de labellisation (véritable contrat de gareantie d'une prestation d'accueil et de réception apte)
- opposer une signalétique à l'entrée du camping .
Le label est accordé pour 5 ans, à la suite de quoi il est renouvelable. On le voit, rien d'anecdotique dans ce processus.
Hélas, à cet ensemble de mesures positives s'interpose l'inertie de structures importantes, d'envergure nationale même, fréquentée plus que d'autre par masse voyageurs et donc par des personnes handicapées.
J'en veux pour exemple la gare SNCF d'Ageles-sur Mer qui proposent deux directions opposées, est dotée de deux quais dont un est accessible par un tunnel passant sous la voie ferrée et deux cages d'escaliers. L'aberration de la situation saute aux yeux/ comment un invalide le plus souvent accompagné de bagages, puisqu'il voyage, peut il contourner cet obstacle sans aide? Réponse/ c'est tout simplement impossible!
Une personne handicapée voulant se rendre d'Argeles à Perpignan ou plus au nord est manifestement en grande difficulté. J'ai l'exemple, il y a quatre ans,d'une personne en mobilité réduite, qui après avoir visité Banyuls-sur-mer, Port-vendre et Collioure me réserve un mobi-home pour le week-end; arrivé en gare d'Argeles on lui apprend qu'il doit continuer jusqu'à Perpignan et revenir sur Argeles pour être sur le bon quai!!
Peut être sera le même problème qui le fera renoncer à venir en villégiature dans notre belle station. Une réputation frôlant le scandale dont la localité pourrait se passer grace à des escalators ou un ascenseur.
Serrions nous ici un cas de ségrégation négative? La SNCF, dont spots et slogans publicitaires ne cessent à assurer qu'elle se met entièrement au service de se usagers, qu'elle est constamment dans l'amélioration de ses prestations, ne peut-elle preuve d'une logique préoccupation, celle du confort de l'accessibilité de ses structures à la population qu'en a le plus besoin?
Les instances locales ont été avisées de cet état de choses indignes ( amis sans doute étaient-elles déjà au courant)
A nouveau j'en appelle au sens de la raison, de la dignité humaine et du respect d'autrui, quitte, pourquoi pas à livrer une pétition pour faire changer la donne.
C'est avec impatience que j'attends vos réactions et idées.
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