Peut-on former un groupe en étant lycéens et sans trop savoir comment jouer d'un instrument, recruter des musiciens pour des raisons alternatives que l'âge permettant d'acheter de l'alcool et, plus de trente ans après, être toujours là, sur les routes pour défendre une musique normalement réservée aux adolescents en quête de rébellion facile?... On serait tenté de répondre par le négative à cette question et pourtant les californiens de The Offspring sont là pour nous prouver le contraire.
Trente ans que le groupe, formé par deux potes de lycée Dexter Holland et Greg Kriesel alors venaient de se faire refouler à l'entrée d'un concert de Social Distorsion dans la banlieue de Los Angeles, influencé par les Dead Kennedys, Bad Religion, Ramones et autres Sex Pistols, se joue des pronostics et enchaîne les albums à succès, avec en point d'orgue le record mondial de ventes pour un album produit par un label indépendant ( plus de 16 millions de copies écoulées à ce jour), fun qui donne une irrésistible envie de bouger, headbanger et déclencher de furieux circle pits.
Catalogué groupe pour ados depuis la sortie de "Smash" (1994) et "Americana" (1998) et de leurs imparables hymnes que sont "Comme out and play", "Self esteem", "Pretty Fly".....The Offspring s'amuse de cette image et continue, année après année, à offrir à ses fans des albums à l'énergie brute, des opus qui ne s'embarrasent ni d'effets inutiles, ni de circonvolutions vaines, préférant en permanence laisser parler la rage et l'énergie. Toujours à fond, sans jamais faire de compromis, The Offspring a toujours préféré les hymnes à trois accords implacable accompagnant des guitares tranchantes, le tout au service de chansons à brailler à tue-tête, The Offspring a su, malgré les années, garder intacte son énergie punk et imposer son style entre mille reconnaissable. Et si les cheveux se sont faits plus gris et plus courts, si les corps sont moins affutés, la musique, elle, est restée pure et diaboliquement efficace, de celles qui font bouger les corps et donnent le sourire, dans un même élan de partage et de folie sautillante. De quoi nous donner une irrésistible envie de fixer le soleil au desuus du Parrs de Valmy et hurler à l'envi que les kids sont diablement heureux d'être là pour jumper encore et encore!
